Plusieurs milliers de manifestants ont formé dimanche après-midi une chaîne humaine autour de la centrale de Fessenheim, commune française dans le département du Haut-Rhin, pour réclamer la fermeture de la doyenne du parc nucléaire français.
Répondant à l'appel d'un collectif d'associations trinational, plus de 5 000 militants anti-nucléaires, venus de France, d'Allemagne et de Suisse, se sont étirés sur cinq kilomètres de route, autour de la centrale de Fessenheim.
La manifestation a également été marqué par un die-in, les manifestants se sont couchés sur le sol pour simuler les effets d'un accident nucléaire en Alsace, la 3ème région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais.
Cette protestation était organisée à quelques jours de l'avis que doit rendre l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN) quant à la poursuite de activité pour dix années de plus de cette centrale nucléaire, mise en service depuis 1977.
Selon l'Alliance française En-Fermons Fessenheim, la manifestation "est à la fois une protestation générale pour la sortie du nucléaire, et plus spécifiquement pour la fermeture de la plus vieille centrale de France, Fessenheim".
Les opposants au maintien en activité de la centrale alsacienne, parmi lesquels désormais certains élus français, insistant sur des points similaires entre sa situation et celle de la centrale japonaise de Fukushima.
Ils soulignent que la centrale de Fessenheim est construite au bord du Rhin, sur une zone sismique, en faisant part des risques d'inondation en cas de rupture d'un barrage en amont de la centrale.
Ces craintes ont également été exprimées par des élus des régions frontalières d'Allemagne et de Suisse, où la sortie du nucléaire vient d'être programmée.