Une cinquantaine d’antinucléaires ont répondu, hier à Colmar, à l’appel du collectif « Pour l’arrêt immédiat et définitif de la centrale de Fessenheim », qui regroupe le CSFR (Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin) et Stop Fessenheim, avec le soutien d’associations amies, françaises, badoises et suisses, et de partis politiques (PS et Europe Ecologie-Les Verts). Étaient notamment présents au Champ de Mars, à deux pas de la préfecture, les écologistes Henri Stoll, Frédéric Hilbert ou encore Andrée Munchenbach.
Onze mois jour pour jour après la catastrophe de Fukushima, il s’agissait de « soutenir les victimes actuelles et futures ». Deux minutes de silence ont été observées, dont une après la lecture de la lettre poignante d’une jeune Japonaise après le drame. « La situation au Japon est de moins en moins rapportée par les grands médias en France. Les industriels souhaitent redémarrer les réacteurs japonais, qui sont pratiquement tous arrêtés, mais la mobilisation populaire est forte », a souligné Gilles Barthe, porte-parole du CSFR, en évoquant les récents problèmes dans le réacteur 2 de Fukushima (ruptures de tuyauteries dues au gel et refroidissement qui ne fonctionne pas).
Il a forcément aussi été question de la venue de Nicolas Sarkozy jeudi à Fessenheim, « de ce qu’il a oublié de dire » selon les antinucléaires, qui n’avaient pas été invités à la centrale.
Prochains rassemblements des antinucléaires locaux : le 22 février à Colmar, sous les fenêtres de la Commission locale d’information et de surveillance (Clis) de Fessenheim ; le 10 mars à 14 h à la Maison des énergies, près de la centrale, pour un défilé à pied ; et le 11 mars à Lyon, « pour une grande chaîne humaine jusqu’à Avignon ».